mercredi 30 mars 2011

Ce que j'ai appris de la maternité...


En surfant sur la blogosphère, je suis tombé sur le blog de la Mère Bordel ( http://www.maispourquoijedeviensmerebordel.fr ) qui voulait connaitre les découvertes bonnes ou mauvaises que nous avaient apporté la grossesse. En bref, les secrets bien gardés, découverts trop tard par les jeunes mères que nous sommes.
Moi, les secrets bien gardés j'en avait déjà éventé quelques uns, mais par contre je partais avec pas mal de certitudes à deux balles.
Avant d'avoir des enfants, j'étais orgueilleuse, présomptueuse et bien sure de moi: j'étais une sans enfant quoi!

Avant de mettre bas:

- Je n'aimais pas le motif zébré, je trouvais que cela faisait pupute.
En fait, sur mon ventre flasque, je trouve que les petites zébrures rosées, donnent un air printanier et limite art déco!

- Je n'aimais pas les tongs et encore moins les birkenstock qui étaient pour moi le comble de la beaufitude.
Compte tenu de ma légère prise de poids (25 kilos), et donc incapable de mettre des lacets ou mes petites boots, j'ai kiffé mes pompes de touristes allemands qu'il pleuve, vente, ou neige!!!

- J'étais douillette au point de pleurer suite à une coupure de feuille de papier.
Et bien les amis, ma mère pensait peut-être que je serais incapable d'accoucher, mais je l'ai fait trois fois avec une force puisée chez les moines Shaolin.  J'ai eu mal, mais je n'ai même pas hurlé, ni frappé qui que ce soit. Je me suis découverte courageuse (avec la péridurale, mais courageuse quand même because le pieu de la péridurale faut se le farcir dans le dos quand même!!!)

- J'avais des petits seins fermes et pas mal (bon ça c'est un avis perso...) et je pensais que c'était pour la vie.
Aujourd'hui, en bonne allaitante que je suis, j'ai deux mamelles qui flirtent avec la théorie de la gravité et qui rentrent uniquement dans des playtex moches.

- Je ne connaissais ni les horaires du marché, ni les parcs aux alentours de chez moi, ni les techniques de sioux pour gruger les files d'attentes à Eurodisney.
Quant t'as pas d'enfants, tu vas pas au marché, tu dors.
Tu préfères aller faire les soldes que d'aller au parc. Et gruger les files d'attentes du monde merveilleux des poupées, tu t'en cognes, tu vas faire les jeux réservés aux plus d'1m.

- Je pensais que tout le monde avait une place en crèche parce que c'était  juste et normal.
Aujourd'hui, je connais la guerre des nerfs et la torture de l'attente de l'avis de la commission. Si tu as la chance d'avoir une place, tu pleures comme si tu venais d'avoir le bac avec mention.

- Je n'avais pas peur...
Depuis que mes enfants sont là et même pendant la grossesse, je connais la peur.
La vraie, celle qui te fais monter les larmes au yeux rien que d'imaginer le pire.
J'ai peur de ce qui peut leur arriver ou de ce qui leur arrivera. J'ai peur qu'ils soient malades, malheureux, en retard ou trop en avance. J'ai peur de tout, tout le temps.

En fait, ce que la maternité m'a appris, c'est que faire des enfants, c'est accepter de vivre avec la boule au ventre, tout le temps. L'objectif n'étant pas qu'elle disparaisse mais simplement la gérer pour la rendre vivable.

Alors voilà mère bordel, le secret le mieux gardé de la maternité: Quand tu deviens mère tu deviens flippée!!!
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dimanche 27 mars 2011

Trois enfants, 30 ans ferme....


Depuis que le soleil est réapparu, je ne peux plus  éviter le parc au risque de passer pour une mauvaise mère...
Et cette semaine, en allant chercher mes enfants à l'école avec le sourire de la mère parfaite, le goûter, la bouteille d'eau, les lingettes et une bonne envie de me pendre pour aller au parc, je ne pouvais m’empêcher de penser au sketch de la Foresti.
Je confirme même si je le savais déjà, le parc, c'est chiant!
C'est chiant parce que les concepteurs des parcs ont privilégié les bancs (donc obligation de s’asseoir à côté d'inconnues) histoire de favoriser les rencontres entre mamans ou nounous et que moi être obligé de rencontrer des gens que je connais pas, j'aime pas ça!
J'opterais plutôt pour des sièges individuels (genre Luxembourg) afin d'éviter les questions sur mon accouchement, l'état de mes bouts de sein avec l'allaitement et mon total épanouissement de mère au foyer.

Quand j'arrive à éviter les plus relous (que j'ai repéré très vite), me voilà avec mes deux grands qui partent jouer et qui reviennent toutes les 30 secondes avec au choix: des pâquerettes, des coccinelles, des cailloux, des feuilles, des bouts de bois...
Conseil pour les nouvelles afin d'obtenir son diplôme de mère aimante: toujours s'extasier devant les trouvailles de ses enfants même si tu sais pertinemment que dans deux semaines, tu retrouveras au fond de ta poche, des cadavres de coccinelles avec des bouts de fleurs bien pourries.
Quand ils acceptent de s'éloigner pour jouer et que tu penses être tranquille, et bien non, car tu avais soudainement oublié que tu avais un troisième enfant absolument pas autonome, et qui contrairement aux autres bébés du parc ne dormait jamais dans sa poussette.
Donc, in fine tu passes une heure à simuler un sourire orgasmique du parc et à te balader avec ta fille dans les bras.
Tu jubiles quelques fois quand tu vois des "copines mères" encore plus en galère que toi (je sais c'est dégueulasse mais c'est trop bon...) ou quand tu croises le regard hagard de la "mère d'un enfant" qui vient de comprendre dans quoi elle vient de s'embarquer.
En conclusion, oui pour le beau temps mais alors juste le week end pour que chéri puisse vivre cette fabuleuse expérience sans moi...
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lundi 21 mars 2011

Le Printemps de la poésie...


Quelle est cette fleur aux pétales de nuit,
Perdue dans le feu de cette étrange prairie?
Oh toi, bel arbre du désert,
Laisse moi quitter toute cette lumière,
Pour venir sous ton feuillage clair.

L'auteur de ces vers est mon fils Einstein qui a bientôt 7 ans.
Quand je lui ai demandé comment il avait inventé cette poésie, il m'a répondu "Comme ça!" et il est retourné jouer à ses cartes Pokemon?!?!?!?
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samedi 19 mars 2011

Mais qu'est ce que j'ai fait pour mériter ça...


Dans l'ensemble, je suis une fille assez sympa. Un peu chiante, un peu gueularde sur les bords, impatiente et bornée, mais sympa la plupart du temps.
Tellement sympa d'ailleurs, que mes enfants refusent de dormir pour passer le plus de temps possible avec moi.
J'ai trois enfants et j'ai galéré avec les trois (rectification: je galère avec les trois). J'ai du rater un bon chapitre du Laurence Pernoud.
Pour Einstein, le problème n'était pas tant qu'il fasse ses nuits, mais qu'il s'endorme. Je ne compte plus les soirées passées à lui tenir la main pour qu'il s'endorme, ni les marques du lit à barreaux sur la joue because il faut le savoir, tu t'endors toujours avant ton enfant. On a passé des soirées trop funky avec chéri!!
Pour Oui-Oui qui a fait ses nuits relativement vite, le problème réside dans son horloge biologique qui le réveille depuis sa naissance entre 7H et 7H15 (les bons jours).
Pour P'tit Plouf, que j'allaite avec amour et plaisir et tout le tralala, et bien elle me prend pour sa tototte. Elle refuses les tétines et me regarde comme une sucette Chicco. Ce qui donne non  pas un allaitement à la demande mais un open bar ouvert 24 sur 24.
Je n'en peux plus!!! Je veux dormir.
Je viens de passer une heure à me balader avec ma fille sur l'épaule pour qu'elle s'endorme après qu'elle ait tété une heure chaque sein (et tout ça n'attaque même pas ma cellulite...).
Alors deux solutions:
- Je prends mon mal en patience en me disant que demain sera meilleur,
- Je les laisse à leur père et je refais ma vie aux Maldives.
Je réfléchis et je vous tiens au courant.

PS: Note de l'auteur à un lecteur assidu de ce blog:
"Desperate Married man, si tu me laisse un commentaire pour me dire que tes quatre enfants font des grasses mat, je lance un contrat sur ton dos !!"
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jeudi 17 mars 2011

Shame on me...


Dans la vie, il y a l'être et le paraître.
En société, on se construit une image de femme, d'épouse et de mère parfaite qui regarde Arte, qui écoute les émissions politiques en buvant son thé de Ceylan le matin, qui se démaquille tous les soirs à l'eau micellaire et qui kiffe jouer au bonhomme patate avec ses enfants.
Et puis il y a la vraie vie avec ses travers et ses petites hontes de tous les jours; inavouables ou juste à ses très proches (et encore!).
Alors, aujourd'hui afin de réconcilier mon être et mon paraître, j'ai décidé de faire mon coming out de la honte:
- Quand je dis "après" ou "on verra" à mes enfants, et bien je sais pertinemment qu'on verra rien du tout et je compte sur les capacités d'oubli des moins de 6 ans,
- Quand je ne sais pas quoi faire à manger (ou la flemme), je lance à mes enfants avec le sourire "Ce soir, c'est repas petit dej', c'est qui la meilleure des mamans???"
- Je kiffe grave" Le journal de la santé", et moi quand Michel Cymes, il me parle de coloscopie ou d'ongles incarnés, je suis toute chose,
- J'ai pleuré comme une madeleine au dernier épisode de Grey's anatomy,
- J'ai suivi la série Urgences pendant 12 ans sans jamais raté un épisode et j'ai aussi pleuré quand Carter s'est fait poignardé (rien que d'y penser...),
- Je trouve Christophe Mae trop mignon, même si je sais qu'il a la taille de mon fils de 7 ans,
- Je peux écouter Céline Dion pendant des heures (je sais c'est pathétique!)
.....
Cette liste n'est pas exhaustive , mais après je vire carrément psychopathe alors gardons un peu le mystère!
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samedi 12 mars 2011

Un gros big up à Caroline Ingalls...


Quand j'étais plus jeune, mon rêve était de vivre à Walnut Grove avec les Ingalls. Courir dans les prairies avec ma petite robe à fleurs, pêcher avec Albert, aller à l'école avec Mlle Beedle et même faire les corvées dans la grange avec les vaches qui puent.
Les années ont passé, j'ai grandit, j'ai eu des enfants et un congé parental, et il n'y a pas longtemps j'ai repensé à la famille Ingalls.
Et là, je me suis fait la réflexion que la Caroline, elle avait dû en baver des ronds de chapeau.
Moi en 2011, avec trois enfants, à la maison et avec tout le progrès qui va bien, je suis à bout, et j'ai l'impression de me noyer dans un biberon.
Et ben la Caroline dans le Minnesota du 19ème siècle, c'était une vraie guerrière du quotidien.
Caroline, elle accouche de ses enfants dans son lit (qui donne sur le salon) avec Charles qui coupe le cordon et le lendemain elle est aux champs avec son placenta qui traîne. Et même sans le sou, la Caroline en plus de ses enfants, et ben elle adopte tous les miséreux des villes aux alentours.
Toujours avec le teint frais, Caroline elle s'occupait de sa maison (avec un balai en poils de queue de sanglier), des champs, de la grange, du linge (dans l'eau glacée de la rivière) et en plus elle faisait des tartes aux pommes à tous les repas. Et tout ça, sans cuisine (Charles il a même pas été foutu de lui faire un lavabo avant le 5000ème épisodes) et toujours le sourire.
Et pour se divertir et se changer les idées, la Caroline elle pense pas aux Maldives ni aux bagues Mauboussin. non, elle, son kiff c'est quand Charles sort son violon et qu'il joue tout en fumant la pipe ou les piques-nique après l'église.
La Caroline est d'une simplicité et gentillesse à nous faire toutes passer pour des vénales, arrivistes et intéressées.
Alors moi je dis que si Caroline elle arrive à se débrouiller, avec toujours son chignon impec, et d'une patience à toute épreuve avec ses enfants, moi aussi je peux y arriver, merde alors!
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mardi 8 mars 2011

Le 8 Mars, les femmes, ma fille et moi...


Aujourd'hui nous fêtions les femmes (enfin jusqu'au coup d'envoi Barcelone/Arsenal!!).
Et en ce jour unique de l'année où il est très politiquement correct de s'émouvoir sur toutes les inégalités subies par plus de la moitié de la population mondiale, pour les oublier dés le lendemain, je pense à la future femme qui sommeille dans le petit corps potelée de ma fille.

Il faudra qu'elle se batte pour ses droits et ses rêves, qu'elle concilie ses envies et ses devoirs, et apprenne à courir après le bus en talons.
Il faudra être vigilante à chaque instant, être performante, ambitieuse et toujours sentir bon.

Il faudra surtout qu'elle soit juste et honnête dans tout ce qu'elle fait, qu'elle soit passionnée et humaine et que ses choix de vie, quels qu'ils soient, la comblent entièrement.
Il faudra qu'elle souffre pour aimer et faire confiance pour s'abandonner.
Il faudra qu'elle soit indépendante et qu'elle soit une aventurière.

Il faudra qu'elle soit elle-même et c'est le plus difficile.
Mais je serais là.
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dimanche 6 mars 2011

Egalité, vous avez dit égalité...


Vendredi, pendant que je buvais mon café tranquille devant la télé (P'tit Plouf faisant sa micro sieste et Einstein faisant son caca tout mou de putain de gastro, donc pas d'école, donc médecin avec les trois enfants en fin d'aprés-midi...............bref je m'égare).
Je disais donc qu'aujourd'hui, j'ai bien failli m’étrangler en entendant les informations suivantes:
- 1 français sur 4 estime qu'en temps de crise, les hommes devraient être prioritaires à l'embauche,
- 65% des français estiment qu'une femme doit avoir des enfants pour s'épanouir.
Ni une, ni deux, je me précipite sur mon calendrier pour vérifier l'année.
Nous sommes bien en 2011!
Alors à deux jours de la journée de la femme, je me questionne sur l'égalité des sexes en France, sur la place de la femme dans la vie active et sur les mentalités de nos CONcitoyens.
Moi qui ait trois enfants, et en congé parental, je suis d’après les statistiques une femme épanouie qui laisse son poste à un homme because quand même c'est aux bonhommes de ramener la pitance à la maison.
Petit point économique mesdames, messieurs:
La femme ayant un salaire aujourd'hui de 20% inférieur à celui d'un homme pour le même poste, le congé parental est souvent un choix économique. On fait bosser celui qui a le plus gros salaire afin que les enfants puissent continuer à se nourrir et à se vêtir!
La femme ne naît pas avec le gène "congé parental" accolé à son XX. Un homme peut très bien s'occuper de ses enfants et de la maison, c'est aussi ça l'égalité.
L'égalité, c'est aussi considérer que la carrière d'une femme est aussi importante que celle d'un homme et qu'une coupure de trois ans aujourd'hui équivaut à un arrêt de la progression dans l'entreprise de manière implicite.

Bon, je pourrais vous parler des heures du manque de place en crèches qui ne favorise pas le retour au boulot, du trop petit nombre de crèches d'entreprises, des réunions qui commencent à 18 heures because les décideurs sont en majorité des hommes et que leurs femmes sont à la maison...
Je pourrais vous parler de tout ça, mais au lieu de cela je voulais souhaiter un bon congé parental à mon poto J., homme de son état et père de quatre enfants!
Que la force soit avec toi
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